Home Altre lingue Pilules de sagesses rooseveltiennes [Ep.8] – Démocratie et Libertés fondamentales. L’état d’urgence sanitaire et son consequences sur l’Etat de droit

Pilules de sagesses rooseveltiennes [Ep.8] – Démocratie et Libertés fondamentales. L’état d’urgence sanitaire et son consequences sur l’Etat de droit

by Redazione MRTV

L’état d’urgence sanitaire mis en place pour gérer la crise sanitaire du Covid a octroyé des pouvoirs étendus et exceptionnels au pouvoir exécutif, notamment au Premier ministre et aux préfets. Ce régime empiète sur la compétence réservée du Parlement et a eu comme conséquence de restreindre les libertés fondamentales protégées par la Constitution et le droit international (le droit au respect de la vie privée, les libertés d’aller et venir, de réunion, d’expression, et la liberté d’entreprendre…).

On en parle avec des membres du groupe Citoyens en Alerte (https://citoyensenalerte.wordpress.com et https://blogs.mediapart.fr/sara-melki/blog) :
Sara Melki, Amélie Castellanet, Christian Castellanet

Maria Zei – Superviseur Mouvement Roosevelt France

Ce ne sont pas moins de deux lois d’urgence sanitaire, 2 prolongations et deux lois de sortie d’urgence sanitaire qui ont été votées par le Parlement depuis mars 2020. Le rôle de ce dernier est normalement de voter les lois et de contrôler les mesures prises par le gouvernement. Ce régime d’urgence octroie un grand rôle au pouvoir exécutif. Il lui permet de diriger seul sans contre-pouvoir législatif sur des sujets très divers, ne concernant pas seulement les questions sanitaires (70 habilitations à légiférer par ordonnance). Des pouvoirs supplémentaires ont été donnés aux Préfets qui font leur loi dans les départements (surveillance par drone, couvre-feux, interdiction de danser…) Ce régime porte atteinte à notre système démocratique, en affaiblissant les contre-pouvoirs et en empêchant le contrôle effectif du parlement. Par ailleurs, le pouvoir judiciaire (le Conseil d’Etat et le Conseil Constitutionnel) ont un rôle très insuffisant pour empêcher les dérives autoritaires.

Ces états d’urgences portent atteinte à nos droits les plus fondamentaux que sont les droits du travail, d’expression, de manifestation, de circuler. Or, ces libertés fondamentales sont protégées par la Constitution française, ainsi que par le droit international. On comprend bien évidemment que dans des circonstances exceptionnelles, imprévisibles et dramatiques, il peut être nécessaire de suspendre temporairement certaines libertés. Mais cela pose deux questions: Combien de temps peut durer l’urgence? et qui contrôle que les mesures prises sont indispensables, justifiées, proportionnées et limitées dans le temps dans l’espace?

On constate malheureusement que l’état d’urgence tend à se prolonger, que l’état d’exception devient de ce fait la règle, et que des mesures liberticides pourraient bien passer dans le droit commun, comme nous le fait craindre le projet de loi de pérennisation de l’état d’urgence sanitaire déposé par le gouvernement en décembre 2020.

Par ailleurs, le débat sur la gestion de l’état d’urgence et ses conséquences économiques, sociales et politiques n’a pas eu lieu de manière sereine, ni au Parlement, ni dans la société. On constate que la plupart des médias ont suivi la “doxa imposée par le gouvernement et par les experts qu’il a choisi, et que les opinions divergentes qui se sont manifestées sur les sujets scientifiques, économiques, sociaux, sanitaires, n’ont pas pu être débattues publiquement, certaines étant par avance disqualifiées comme complotistes. Ceci a de fait encouragé la circulation de théories complotistes sur les médias sociaux, et a alimenté la méfiance des citoyens.

C’est pourquoi nous appelons, avec d’autres associations, à organiser des débats citoyens sur la gestion de la crise sanitaire au niveau des territoires ou national, comme cela a été proposé par certains parlementaires.


Democrazia e Libertà fondamentali. Lo stato di emergenza sanitaria in Francia e le sue conseguenze sullo Stato di diritto.

Lo stato di emergenza sanitaria instaurato per gestire la crisi sanitaria del Covid ha concesso poteri estesi ed eccezionali al potere esecutivo, in particolare al primo ministro e ai prefetti. Questo regime lede le competenze riservate del Parlamento e ha avuto come conseguenza la limitazione delle libertà fondamentali tutelate dalla Costituzione e dal diritto internazionale (il diritto al rispetto della vita privata, le libertà di andare e venire, di riunione, di espressione, e la libertà di intraprendere…).

Ne parliamo con i membri del gruppo Cittadini in Allerta (https://citoyensenalerte.wordpress.com et https://blogs.mediapart.fr/sara-melki/blog) :
Sara Melki, Amélie Castellanet, Christian Castellanet

Maria Zei – Responsabile Mouvement Roosevelt France

Non meno di due leggi di emergenza sanitaria, due proroghe e due leggi di emergenza sanitaria sono state approvate dal Parlamento dal marzo 2020. Il ruolo di quest’ultimo è normalmente quello di votare le leggi e di controllare le misure adottate dal governo. Questo regime d’urgenza attribuisce un grande ruolo al potere esecutivo. Gli permette di dirigere da solo, senza contropoteri legislativi, su argomenti molto diversi, che non riguardano solo le questioni sanitarie (70 abilitazioni a legiferare con ordinanza). Ulteriori poteri sono stati dati ai Prefetti che fanno la loro legge nei dipartimenti (controllo drone, coprifuoco, divieto di ballare…) Questo regime danneggia il nostro sistema democratico, indebolendo i contro-contropoteri e impedendo il controllo effettivo del parlamento. Inoltre, il potere giudiziario (il Consiglio di Stato e il Consiglio costituzionale) hanno un ruolo molto insufficiente per impedire le derive autoritarie.

Questi stati di emergenza violano i nostri diritti più fondamentali, che sono i diritti del lavoro, di espressione, di manifestazione, di circolazione. Queste libertà fondamentali sono tutelate dalla costituzione francese e dal diritto internazionale. È evidente che, in circostanze eccezionali, imprevedibili e drammatiche, può essere necessario sospendere temporaneamente talune libertà. Ma questo pone due domande: Quanto può durare l’urgenza? e chi controlla che le misure adottate siano indispensabili, giustificate, proporzionate e limitate nel tempo nello spazio?

Si constata purtroppo che lo stato di emergenza tende a protrarsi, che lo stato di eccezione diventa di conseguenza la regola e che misure liberticide potrebbero benissimo passare nel diritto comune, come ci fa temere il progetto di legge di perpetuare lo stato di emergenza sanitaria presentato dal governo nel dicembre 2020.

Inoltre, il dibattito sulla gestione dello stato di emergenza e le sue conseguenze economiche, sociali e politiche non ha avuto luogo in modo sereno, né in Parlamento né nella società. Si constata che la maggior parte dei media ha seguito la “doxa” imposta dal governo e dagli esperti che ha scelto, e che le opinioni divergenti che si sono manifestate sui temi scientifici, economici, sociali, sanitari, non hanno potuto essere discusse pubblicamente, Alcune sono state in anticipo squalificate come complottiste. Ciò ha di fatto incoraggiato la circolazione di teorie complottiste sui social media, e ha alimentato la sfiducia dei cittadini.

Ecco perché, insieme ad altre associazioni, chiediamo di organizzare dibattiti cittadini sulla gestione della crisi sanitaria a livello territoriale o nazionale, come proposto da alcuni parlamentari.

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